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Franck Sinimalé

Coach, Facilitateur, Accompagnant

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Atelier / Séminaire

expérimentation du « sensible » par médiation corporelle :

du lieu d’où l’on parle au lieu auquel on s’adresse

Chère Madame, cher Monsieur,

Entrer dans notre « espace sensible » et de là, nous ouvrir à l’écoute de l’autre, en deçà du mot, au-delà du sens, peut-être même par delà le ressenti. Une écoute de présence à présence ? « Aller en soi » et percevoir la rencontre qui est là, peut-être déjà établie dès le premier contact par téléphone ou email. Remonter ce fil ténu de la relation jusqu’à la rencontre de l’autre là où il se trouve, parfois égaré, suspendu, heurté, impatient, etc, et quoi qu’il en soit, tel qu’il est.

Et puis quoi ? Que faire à cet endroit là ? Que se passe-t-il dans la relation, que devient la rencontre si nous restons là, dans cette écoute ? Comment « l’observer » ? Comme « voir » ce qu’il s’y passe ? Comment « être avec » ce qui est là à cet endroit ?

Cette invitation s’adresse notamment à toutes les professionnelles et tous les professionnels qui exercent dans la relation d’aide. Enseignants, soignants, secouristes, formateurs, avocats, psychanalystes, psychologues, psychothérapeutes, coachs, managers, assistants, aides, guides, etc. Les ateliers et séminaires peuvent être à la demande dédiés à une profession.

Par médiation corporelle, notamment dans le cadre d’une relation d’aide, il faut entendre un ensemble de pratiques qui font appel à, s’appuient sur, tout ce qui peut aider à percevoir tout ce qui peut être perçu dans notre corps. Et ce en premier lieu, en vue de nous établir dans notre présence, organique. Un peu comme nous installer dans notre sensation d’équilibre, avant d’accueillir en soi la sensation de la présence de l’autre et/ou de marcher vers elle.

Soyons clairs, il ne s’agit pas là d’une métaphore. Il s’agit bien d’une expérience sensible et perceptible sensoriellement dans notre corps. La richesse du dictionnaire et des leviers du sensible, bien plus vaste et nuancée que le dictionnaire et les leviers du mot, vient ainsi compléter l’éclairage de notre « vision » de l’autre, de sa situation, de la relation thérapeutique, de la rencontre humaine. L’accès à ce substrat délicat, « le sensible », pour aider la personne accompagnée, au travers d’une « logique sensorielle » propice aux « évidences spontanées et globales », à faire du lien dans son réel subjectif, matériel et existentiel.

Comme j’ai pu me l’entendre dire : « Je préfère éviter les “évidences spontanées et globales” après les séances de médiation corporelles pour leur préférer un temps et un espace de symbolisation. » L’un n’empêche pas l’autre. Bien au contraire. Ce sont seulement des temps et des lieux d’observation différents, y compris dans le corps. Le risque, ou l’art pour certains, c’est de se retrouver à symboliser avec la mémoire de l’expérimentation. Ce qui peut être intéressant, voire nécessaire, par exemple pour en parler ou écrire afin de proposer l’expérimentation d’une invitation au sensible !

Avec un certain entraînement et/ou un certain accompagnement, la symbolisation, si telle est votre recherche, peut ne pas demander beaucoup plus de temps que la métabolisation. Essayez ça, maintenant, si vous le voulez bien : fermez vos yeux 5-10 secondes et pendant ce temps ressentez vos sensations corporelles ; dès que vous rouvrez vos yeux, prenez votre temps pour accueillir le premier symbole qui vous vient en lien avec le geste de fermer les yeux.

Vous l’avez ?

Une hypothèse de départ pourrait être que nous parlons depuis au moins un endroit en nous et qu’il se trouve dans notre corps. Par médiation corporelle, c’est à dire par un cheminement d’exercices de l’attention vers les sensations, il s’agira de s’approcher de cet endroit. Et si cet endroit n’était pas celui auquel on pense ? Et pourquoi pas explorer la possibilité de parler, ou de voir, ou d’écouter, depuis un autre endroit en soi ? Un des aboutissements d’un atelier ou d’un séminaire, pourrait être d’enrichir notre palette de repères (repaires ?) sensibles. D’enrichir notre posture dans la relation à soi, à l’autre, à la rencontre. Oui, depuis le début je dis souvent nous, car dans cette approche expérientielle je n’échappe pas à l’exercice, avec une joie certaine.

En fonction de la dynamique du groupe et des émergences, nous pourrions aussi explorer des modulations de notre espace sensible lorsque nous sommes en relation avec l’autre. Où est l’autre dans son corps quand nous nous adressons à lui ? Que se passe-t-il quand nous nous adressons de tel endroit en nous à tel endroit en lui ? Que se passe-t-il quand une perturbation se produit, une porte qui claque, un téléphone qui sonne, une pensée, etc ? Et pourquoi pas expérimenter ces repères, nouveaux ou redécouverts, dans une perspective de transposition vers notre pratique professionnelle ? Comment nous y tenir, les perdre, les retrouver ? Les laisser résonner ? Inviter la résonance de nos repères avec ceux de notre interlocuteur ? Et l’aider à se servir de ses repères sensibles ?

Mon approche par médiation corporelle se veut avant tout respectueuse des dispositions de chacun, c’est primordiale, c’est la première loi. La deuxième est la confidentialité. Ensuite, j’anime et j’accompagne avec mes couleurs : précises, humanistes, ludiques, sobres, foisonnantes, paradoxales, toujours en quête de justesse, facilitant par anticipation, pédagogique à la demande. J’attache une certaine importance aux programmes qui laissent la place à la rencontre, aux émergences, à l’incertitude. J’ai une confiance éprouvée de l’intelligence que recèlent nos corps.

En conclusion de ces quelques lignes que je veux pleines de possibles, je serais ravi de vous rencontrer prochainement et d’évoquer de vives voix cette invitation au sensible.

Bien à vous.